Introduction :
Nous vivons dans un modèle politique républicain, avec en son centre la Constitution.
Le Président est élu directement par l’ensemble des Français, tout comme les parlementaires. Les sénateurs sont élus par les grands électeurs.
Mais nos représentants ont oublié un point central de notre système démocratique. C’est le peuple qui décide et qui a le dernier mot.
Situation
La colère monte depuis plusieurs années dans notre pays. Le Président est élu sur un projet et il est responsable devant les électeurs de sa politique, de ses décisions et choix ; mais aussi de son incapacité à agir, à prendre les bonnes décisions et à protéger les Français.
« Il y a urgence à changer de politique avant l’explosion populaire selon le député de l’Essonne Dupont-Aignan, qui ne souhaite « pas qu’on en arrive là » parce qu’il est « respectueux des institutions ». Il complète son analyse : «À force d’être enfermés, provoqués, méprisés, attention les Français sont de plus en plus nombreux à vouloir le révoquer. On ne compte plus les appels au déclenchement de l’article 68 (de la Constitution) sur la destitution du président de la République» [ouest-france.fr]
Un problème : une solution
Pour ma part, je pense qu’il faut des élections présidentielles anticipées, même si la période est difficile et instable. La démocratie doit vivre et un vent nouveau doit souffler sur notre pays.
Ce n’est jamais le bon moment pour une campagne ou une élection. Mais la solution serait que le Président actuel démissionne, lance une élection anticipée et ne se présente pas afin de pouvoir laisser la place à un vrai débat d’idées, de lancer un plan de restructuration pour une nouvelle République plus solidaire, humaine et proche des attentes des Français.
Je n’écoute pas les sondages et celui ou celle qui est en tête aujourd’hui, ne le sera peut-être pas demain.
La question de la destitution du Président Macron n’est plus tabou. La Constitution en son article 68, permet à des parlementaires de lancer une procédure de départ forcé du président en exercice. IL faut 58 députés ou 35 sénateurs courageux.
Il y a des filtres, mais le point le plus important étant le quorum à attendre pour que la destitution soit entérinée par les parlementaires.
Une enquête objective de la haute cour de justice permettra de rassembler les preuves incontestables de l’incapacité du Président à assumer sa charge.
Par la suite, les membres du gouvernement devront être poursuivis également.
Revenons sur terre :
Si nous sortons du débat droite –gauche et que nous regardons ensemble d’abord l’intérêt de la France et des Français, la majorité des 2/3 peut être réunie.
N’oublions pas que comme le Président, les députés ont un CDD (contrat à durée déterminée) avec un mandat de 5 ans, qui peut être ou non renouvelé. C’est un mandat court, fondé sur une élection. Ça veut dire simplement que si les électeurs sont satisfaits des prises de positions et du travail de leurs représentants, ils le rééliront, sinon ils le sanctionneront.
La démocratie est le pouvoir du peuple par le peuple. Par conséquent, si les électeurs ordonnent à leurs députés et les élus locaux (mairies et conseils) de voter pour la destitution. Que vont faire les élus ? Suivre la volonté de leurs électeurs qu’ils représentent ou protéger un homme ? La question est simple, la réponse aussi !
Qu’est-ce qu’un député ?
Je me rappelle de mon enfance et de mon député, Marius Masse, qui pendant des années, après son père Jean (un grand homme) écoutait ses électeurs et prenait régulièrement le pouls de son électorat. Souvent, il a voté contre son parti à la demande de ses administrés. Il a fait une très longue carrière à l’Assemblée nationale (plus de 20 ans), puis au département des Bouches-du-Rhône (37 ans en qualité de conseiller général). Comme son père, il était proche du peuple et agissait dans son intérêt premier.
Notre système politique permet deux grands types de décisions :
- le vote direct par référendum et la consultation de la population
- le vote par les représentants de la population, les parlementaires
Le système repose sur la CONFIANCE en nos représentants, nos élus.
Conclusion
Un député n’est pas un MOUTON du Président ou de son parti, mais une personne qui représente les personnes qui lui ont donné leurs voix et leur confiance. SI le berger est mauvais, le troupeau est en droit de demander son changement !
Cette démarche démocratique permettrait aussi de rassurer les Français et de renforcer le lien entre l’Élite dirigeante et les citoyens, fatigués par la situation.
Enfin, une réforme du mode de scrutin des députés est nécessaire avec l’instauration d’une dose de proportionnel. Le parlement d’aujourd’hui n’est pas représentatif de l’ensemble des Français, mais que des grands partis.
Edité le 31 janvier 2021